L’épisode #4 est sorti, rien ne vous empêche de vous attarder sur les anciens opus (Épisode 1, Épisode 2, Épisode 3)…
Victoire de Mario Andretti en 1978, Colin Chapman respecte sa traditionColin Chapman est l’un des plus grands gérants d’équipe que la F1 ait pu connaitre. L’équipe Lotus doit sa légende à l’ingéniosité de son gérant souvent avant-gardiste. Chapman est aussi connu pour sa manière de célébrer les victoires de ses voitures. Colin courait sur le milieu de la piste, faisant des cercles avec son bras et sa casquette au bout, avant de lancer son couvre-chef dans les airs lorsque la voiture victorieuse passe au niveau de ses jambes. Cette fantaisie fait partie du passé inconscient de la discipline, un passé charmant quand tout se termine bien.
Repartons à l’époque du championnat d’Europe des Grand-Prix, j’espère que vous vous souvenez de Tazio Nuvolari, parce qu’il est temps de se pencher sur sa victoire la plus remarquable.
Allemagne 1935, le Nurbürgring et sa monstrueuse Nordschleife. Les Auto Union et les Mercedes dominent les débats. L’Allemagne Nazi est ravie de la grandeur de son circuit et de l’écrasante domination de ses voitures.
Quatre heures de course sur 22 tours, un classique de l’époque.
Nuvolari est en tête à mi course quand il doit entrer au stands, il y perd beaucoup de temps et ressort cinquième à plus d’une minute du leader. Tazio réalise alors une remontée sensationnelle. Dans le dernier tour, il rattrape le leader et remporte la course devant des allemands reconnaissants de l’exploit qu’il vient de faire. Parce que Nuvolari ne pilotait pas une de ces puissantes allemandes, mais une Alfa Romeo de plus de 100 chevaux moins puissante !
Sur le podium les organisateurs sont déstabilisés. Ils n’avaient pas de partitions de l’hymne Italien tant ils étaient certains d’une victoire allemande…
L’interview d’après course fut mémorable :
“Journaliste : Où trouvez-vous le courage de grimper à chaque fois dans votre cockpit ?
Nuvolari : Et vous ? Où espérez-vous mourir ?
Journaliste : Moi ? Chez moi, j’espère ! Dans mon lit !
Nuvolari : Où trouvez-vous le courage de vous glisser chaque soir dans vos draps ?”
Nuvolari au Grand-Prix de Pau de 1935
Affiche du Grand-Prix de Suisse 1950La Suisse fait partie des Grand-Prix légendaires de la Formule 1. Elle fait en effet partie des courses de la saison 1950 et non pas en tant que simple épreuve puisque le Grand-Prix a perduré les années suivantes. La course s’établissait sur le circuit de Bremgarten juste à coté de la capitale Berne.
Mais le terrible accident des 24 heures du Mans 1955, eut des conséquences sur l’épreuve suissesse. À compté de ce jour, toute course automobile fut interdite sur le territoire suisse.
Le Grand-Prix de Suisse apparaîtra une dernière fois en 1982, se servant du circuit de Dijon.
Base de la Royal Air Force en 1945. Avez-vous reconnu le tracé de Silverstone ?En 2018 aura lieu la 69e saison de Formule 1. Durant ce laps de temps, seuls deux pays ont accueilli l’intégralité des Grand-Prix : la Grande Bretagne et l’Italie.
La Grande Bretagne est le berceau de la F1, c’est ici que tout commença le 13 mai 1950 sur l’ancienne base militaire de Silverstone, l’épreuve déménagea une première fois à Aintree puis vogua également dans les collines de Brands Hatch, mais c’est bien Silverstone qui accueillera le plus d’épreuves britanniques.
L’Italie est bien plus radicale là dessus, à l’exception de l’épreuve de 1980 courue à Imola, toutes les manches Italiennes se déroulèrent sur le temple de la vitesse : Monza.
Ainsi se termine cette petite série d’histoires retraçant des moments forts de cette discipline. Il en existe des tonnes, palpitantes, émouvantes, surprenantes, et surement d’autres adjectifs en “ante”. J’adore me perdre dans une anecdote historique, avec ce sentiment spécial quand je découvre une nouvelle information. J’espère qu’il en fut de même pour vous.